NordKapp … Les CR

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NordKapp … Les CR

13 juin 2024 06:46

Le voilà :coeur:

NordKapp J20
Sandnessjoen (NO) - Steinkjer (NO) 320 km
66°01 N - 64°01 N
3 ferry pour 35 milles nautiques …

On prend les mêmes et on recommence….
Il a plu toute la nuit, assez fort.
Il est 7.15 et il pleut il pleut il pleut

À l’ouverture de mes rideaux, la vue du parking, de la station service (oui, si tu suis, je t’ai dit que nous dormions dans un routier au bord de la 17) et des montagnes embrumés et coincées dans les nuages, tout ça arrosé d’une pluie incessante me casse un peu le moral.
Je resterais bien couché toute la journée….

La nuit fut excellente, dans un calme olympien, et même avec tout ça, je n’ai pas trop envie d’affronter une journée où on va encore finir trempés …
La pluie Norvégienne est différente des autres… je trouve qu’elle mouille plus, elle pénètre plus. Et elle ne s’arrête manifestement jamais pour un repos bien mérité.

Il pleut il pleut il pleut

Petit dej, briefing…
Il est 8.00. Nous partirons finalement à 9.30 car il pleut et on va aller direct au ferry, sans faire les pauses photos prévues initialement.
Et ça ne sert à rien d’attendre sur le parking de l’embarcadère sous la flotte…
Donc retour en chambre pour une petite heure tranquille.
Cela nous permettra à chacun de trouver la formule pour se protéger les pieds au mieux que possible.

Départ donc à 9.30 pour un petit 35km sous une pluie incessante.
Par chance, une accalmie quand on arrive sur le parking de l’embarcadère. Yessss.
La visibilité s’améliore et nous permet de faire quelques photos…
Puis la pluie se remet à tombé une fois à bord.
On en a pour 1 h alors on ne se déshabille pas.
Moi, je préfère rester dehors car dans ces MultiCohches, quand on ne roule pas, il fait vite très chaud….
C’est quand même impressionnant toutes ces îles, rapprochées les unes des autres, certaines plus loin.
C’est un mode de vie!
Nous croiserons sur le ferry, des touristes bien sûr, nos motards allemands, et surtout, un
Camion de poubelle qui fait sa tournée (il faut bien!) et un tracteur qui manifestement va travailler ses champs sur une autre île…
Un vrai mode de vie

Débarquement, Booster, emmitouflage car la pluie n’a pas
Encore décidé de s’arrêter et le soleil n’arrive pas à percer…
On ne gagne pas à tous les coups !!!!

Sur les 17 km qui nous séparent de l’embarcadère suivant, la météo devient plus clémente.
La pluie se calme, et au loin, on commence à voir des morceaux de ciel bleu qui apparaissent au-dessus des montagnes .
Bonne nouvelle !!!
Peut-être allons-nous pouvoir enlever nos tenues de pluie !
Nous le saurons après ce deuxième parcours nautique de la journée qui ne fait que 4 milles nautiques.
On mets plus de temps à attendre que le bateau ne se charge que de traversée….
En place dans les premiers, nous sommes garés sur une rampe supérieur à tribord.
Alors nous regardons les Crew et Placiers faire du Tetris pour rentrer le maximum de véhicules à bord.
Quelques malchanceux retardataires resteront sur le quai et attendrons le ferry suivant.
Dommage….

Le bateau est électrique, comme le précédent et je reconnais (pour un marin thermique comme moi) que c’est bien agréable de naviguer sur un gros navire sans le moindre bruit.
On pourrait avoir l’impression qu’on est à la voile…

On profite ce coup ci pour faire des photos avec une luminosité qui s’améliore.

Débarquement sur l’île d’en face, sur le quai de Horn. Booster (je commence à en avoir ma claque de ce démarrage avec assistance obligée) Vivement demain et notre passage chez Ducati Trondheim…

Roulage dynamique et très sympathique pour 60km jusqu’au petit port de Vennensund.
La météo a l’air de s’arranger. On ne s’arrête pas cependant on filme tout et on roule en escadrille, comme on aime beaucoup.

Au port, retrouvailles avec nos Allemands…
Le bateau prévu est à 14.45 et manifestement il y en a un avant dans lequel on s’engouffre immédiatement. Cool, on gagne un peu de temps pour l’étape de ce soir dans une jolie maison avec un lave linge !!!
Encore une chouette nav électrique de 20 minutes…
Débarquement à Holn, Booster (ai-je besoin de le rappeler?) et on part pour 200km …

Et là tout change très vite.
Le paysage, plus montagnard (en ayant toujours des lac et la mer en toile de fond.
La route, super viroleuse, on peut dire que ce sont des routes dessinées pour les Multifadas.
La météo! Ah celle là! On l’attendait ce changement et bien on a été servi!
Nuages blancs, fuyants et laissant passer enfin le soleil.
On a roulé à 9°/10° depuis ce matin avec la flotte et là, il remonte à 13°, puis 15°…. On finira à 17° vers 17h sous un ciel bleu à 100%!!! Le pied total!
L’adage « après la pluie, le beau temps » a été encore une fois bien prouvé et respecté. Le top !

Quelques gouttes nous ont inquiétés pendant 10 minutes mais, ne trouvant pas de place pour s’arrêter et s’équiper, on a continué.
Et on a bien fait!!!!

À m’en donné, une voiture électrique, une Polestar (marque électrique de Volvo) de dernière génération s’est présentée derrière nous.
Je suis 3eme et j’ai annoncé aux garçons qu’elle se préparait à nous doubler.
Sagement, on détruit notre position en escadre et on se range en file indienne, bien à droite.
Il double.
Et on lui embraye le pas, notre lièvre nous ouvrira la route sur 50km à un rythme soutenu. Bien cool!

Je dois préciser qu’en Norvège, nous avons respecté strictement la limitation de vitesse.
(Enfin, on a jamais été à plus de 4 km/h au dessus - oui, on profite un peu de la marge d’erreur des radars…)
Mais avec ce lièvre local, nous avons franchi quelques limites déraisonnables… mais il était là pour nous ouvrir la route et c’est un local ! Donc il connaît le coin et il nous a bien guidé. Merci à lui !
On lui a fait un signe et un concert de klaxon quand, à un rond point de notre ville étape, il a tourné à gauche.
Il a répondu d’un signe de la main et d’un grand sourire!
Sympa le gars…

Comme
Vous l’avez vu, et lu, nous alternons entre la route et le OffRoad (en Norvège, c’est principalement de la route, le Off Road étant quasiment banni partout au bord de l’Atlantique.
Mais nous alternons aussi entre hôtels et locations privée (booking ou AirBnb). Et ce soir c’est le tour de AirBnb.
Nous quittons la ville étape vers le sud pour 10km, on tourne à gauche et on s’enfonce dans la campagne environnante.

Une petite route qui monte sur un plateau de verdure. On croise plein de vaches … ça faisait longtemps qu’on en avais pas vu!!!
Dans les autres pays, ils les cachent !

Au bout de 4km, le GPS nous fait tourner sur un chemin, encore à gauche. Des graviers gris. Session OffRoad du jour…
On monte 100m et on arrive sur une butte, où est posée une maison typique Norvégienne. Dans les tons de jaune…
On se gare sur un parking privé, face à l’immensité des forêts et au fond, les montagnes. Superbe !

La clef est dans une boîte à code dont je détiens les numéros ….
J’ouvre la boîte, sors la clef et là, surprise !
Une superbe maison, décorée avec beaucoup de soins, très bien équipée, qui paraît vraiment habitée.
La propriétaire nous a laissé des petits mots, un peu partout et elle a préparé nos trois chambres…
Exceptionnellement je vous mets les photos car c’est vraiment encore un petit paradis

Les oiseaux chantent dehors, on entend les vaches du voisin, on est dans la campagne luxueuse et profonde de la banlieue de Steinkjer.
Jolie ville détruite par un incendie majeur en 1900 et bombardée en 1945…

Les garçons partent faire quelques courses pour le dîner et le petit dej.
Je prend ma douche et prépare le linge car nous allons pouvoir faire une machine !

Ils reviennent, se douchent pendant que je mets la table et on passe une super soirée tous les trois. On refait le film de notre aventure, on pends le linge et, après un apéro sur la terrasse au soleil (qui ne se couchera que quelques minutes après minuit) on passe à table dedans, dans une salle à manger digne des plus belles étapes que l’on puisse imaginer…

A 01.30, on va se coucher dans des lits super confortables pour une bonne nuit bien méritée .
Il fait encore jour et le ciel se couvre …
Après avoir pris des couleurs de ouf !

Encore une escale à marquer d’une pierre blanche !

To be continued ….

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Re: NordKapp … Les CR

13 juin 2024 07:07

Le voilà le soleil. Enfin!
Nul doute que cette halte vous va vous permettre de vous ressourcer, de recharger les batteries (et le booster :sac: ) et de repartir de plus belle. Une fois la batterie de la Multi changée of course.

Parfois, il y a très peu de routes (voir une seule) pour aller d'un point A à un point B, entrecoupées de traversées à ferry et il est rigolo de retrouver tout le long de la journée les même têtes (je ne parle pas des votres :mdr1: .

Vous entrez dans le dur du voyage physiquement et psychologiquement et la Norvège vous teste avec cette pluie presque discontinue. Soyez Forts, résistez, prenez du recul et repensez à ce que vous avez déjà parcouru et aux beaux paysages traversés sous un ciel bleu.

Nous attendons le prochain numéro toujours avec impatience. :coeur:
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Re: NordKapp … Les CR

13 juin 2024 08:01

Ouf, heureux pour vous, que le soleil et le ciel bleu reviennent.
Vraiment trop mignon cette maison.
Recharger bien les batteries (surtout toi, Antoine…)


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Re: NordKapp … Les CR

13 juin 2024 08:36

Merci les z’amis !!!
Et cette nuit, la pluie est revenue…
Quelques gouttes persistent mais un peu de bleu résiste !!!
Mais les nuagent vont vers le nord et nous on va la bas. Dans le sud…

Qui vivra, verra….

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Re: NordKapp … Les CR

13 juin 2024 08:39

Salut les Fadas :hello: ….encore un épisode bien humide :crise:….mais courage, ça va finir par se dégager. La pluie finit aussi par s’arreter.

Il faut dire que vous avez été servis ces derniers jours :shock: . Je pense que la météo est inhérente à ce pays. Mais je comprends Antoine qui comme tout être humain a ses limites pour supporter un temps pareil.

Allez, on y croit :speed: Je vais jouer les prédicateurs à deux balles en disant que la météo va virer au beau temps dès que Antoine aura sa batterie neuve :angel:

Une mention spéciale pour la jolie maison où vous avez résidé et l’accueil que les propriétaires ont préparé. Je pense que ça remonte le moral :super:

A très vite pour de meilleures conditions :rock:
Sic Parvis Magna.... Les grandes choses ont de petits commencements.
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Re: NordKapp … Les CR

13 juin 2024 08:56

Allez la pluie est derrière vous, à vous les belles routes et pistes ensoleillées et la banane qui va avec. À demain pour lire la suite de votre aventure
il vaut mieux se taire et passer pour un con que de parler et ne laisser aucun doute à ce sujet
Pierre Desproge
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NordKapp … Les CR

14 juin 2024 08:35

NordKapp J21
Steinkjer (NO) - Kristiensund (NO) 315 km
64°01 N - 63°06 N
1 ferry pour 7 milles nautiques …

Courte mais super nuit dans un lit douillet, comme à la maison !
Je serais bien resté au lit toute la journée…
Mais ce jour, on va passer chez Ducati pour ma batterie alors je suis très motivé !

Le jour a disparu 20 minutes entre 2.00 et 2.30… le rythme du ciel commence son retour progressif à la normale… on est par 64°N quand même …. Et toulon est à 43°….
Il a plu une partie de la nuit…
Il fait 9°…

Douche, petit dej maison, chargement des motos.
Ça c’est classique…

Clean de la maison, mail à la proprio pour la remercier et clefs dans la boîte dédiée, il est 9.50, nous quittons les lieux.

Le ciel est un peu voilé (avec des touches de bleu) et il fait maintenant 14°…

Nous prenons la E6 pour 200 km. La E6 est une route à fort trafic, payante, (sauf pour les motos) qui est équipée de portiques bourrés de caméras.
Elles scannent les plaques des voitures et camions et le montant est directement prélevé sur le compte en banque du chauffeur. Pratique !!!
Ils sont forts ces Norvégiens …
La route est un peu longue, pas très drôle.
Encore moins pour tous les habitants qui vivent dans de jolies maisons en bordure …
Il y a beaucoup de monde et nous restons sagement à notre place. De toute façon, le Norvégien roule 5/10 km au dessus de la limite donc il n’est pas question de dépasser.

Nous arrivons à Trondheim et suivont le GPS qui nous amène direct chez Ducati Eberg Motor AS.
On arrive dans une très belle concession qui vend des voitures et des Ducati (s)
On se gare en ordre serré, cul à la vitrine. Ça jette !!!
Dans le hall, de somptueux bolides Mercedes, Audi, BMW, Corvette StingRay et sur le côté, derrière de belles vitres, le DS composé d’une boutique bien fournie et d’un atelier vitré lui aussi.
Je me présente au mécano, il est au courant de notre venue et m’annonce qu’il pourra s’occuper de moi dans 1 h.
1 h? C’est long!
Je lui demande si je peux recevoir la batterie tout de suite et l’installer moi même. Il est ok.
Dans l’instant, le manager du DS, Martin (prononcé Martine) nous accueille et nous propose un café ou un soda.
Il est plutôt jeune, et très sympathique.
Nous rejoignons le salon très bien décoré et profitons de cette pause sympa.
Il revient avec la batterie et je commence à ouvrir la selle pour la remplacer.
Pendant ce temps, il échange avec Karim car il est super impressionné de notre trio et de notre voyage.
Nous lui racontons nos aventures espagnoles et échangeons sur la qualité intra sec de cette machine diabolique.
Il le faut 10 minutes pour remplacer la batterie et miracle! Ma machine démarre maintenant au quart de tour !
Le booster peut rester dans la valise de Karim désormais.
Heureusement qu’il l’avait avec lui, aussi bien en Espagne/Portugal que sur notre trip MultiPays vers le CapNord…

Je paie. (165€).
Nous montons sur les motos et Martin nous mitraille de photos pendant qu’on quitte le parking.
Ça y est, nous sommes des stars !!!! (Sic)

Merci infiniment à l’équipe de Ducati Trondheim pour sa réactivité, sa disponibilité, et sa gentillesse.
(Merci aussi pour la propreté de leurs toilettes où nous passerons chacun notre tour ! )

Martin nous a donné l’adresse d’un magasin d’accessoire où nous faisons un stop pour s’équiper de sur-bottes afin d’éviter de faire piscine lors de la prochaine pluie.
50 balles, ils ne se mouchent pas du pied pour protéger les nôtres !!!
Emplette faite, nous filons…

Les GPS s’emmêlent les pinceaux à la sortie et nous quittons cette grosse ville (3eme du pays avec presque 200 000 habitants) sans en avoir vu ni le cœur, ni le centre.
Tant mieux, finalement, l’orage annoncé en milieu de journée est en train d’arriver.
Nous continuons notre route vers le sud et utilisons l’autoroute pour sortir de cette grosse métropole.
Assez vite, on se retrouve sur une route sinueuse, de bord de mer.
Les paysages commencent à prendre de belles couleurs…
Au fond, le ciel commence à devenir très noir, et bien sûr c’est la direction qu’on est en train de prendre…

Nous décidons d’une pause en bord de route au départ pour « mettre la pluie » et au final, pour se sustenter et attendre que l’orage passe au loin…
Nous avons bien fait ! L’orage est passé et nous continuons à rouler sur des routes trempés mais sans pluie.
Ça virole, nous traversons des forêts, des champs, des petites montagnes…

À m’en donné, nous nous arrêtons sur la droite, un petit chemin de terre nous emmène jusqu’à un promontoire devant une maison et un ponton en bien pitre état.
Moto garées, photos, et rigolades …
Le ciel est magnifique et le soleil crée des ombres qui nous permettrons de faire de belles photos. En plus des couleurs contrastées du ciel, de la mer, des montagne, les couleurs des maisons et le chant des oiseaux dans ce calme déroutant nous donne envie de rester là toute l’après midi…
Mais non, il y a un ferry au bout de la route et il ne faut pas le louper …

La route monte après cette pause, au travers d’une vallée. Le ciel devant nous redevient menaçant…
La route est trempée et nous pensons qu’on va y avoir droit…
Dans nos casques les discussions fusent, on met la pluie, on la met pas ? Les 50€ dépensé dans les Sur-bottes nous auront elles permis de conjurer le sors de la pluie Norvégienne ?
Nous décidons de continuer.
Arrivés presque en haut, il faut imaginer nos yeux qui voit la ligne d’horizon formée par la route.
Et au fur et à mesure que l’on se rapproche de cette ligne d’horizon, l’arrière plan se présente à nous.
Exceptionnellement beau !
Je nais pas de mots pour définir ce que l’on voit. La vallée est magnifique, le bras de mer de Aursundet entouré de toute cette verdure et ces montagnes qui viennent finir dans la mer, ces nuages qui donnent une impression de tableau de maître.
Stop, pause photo, heureusement que nous pouvons partager tout cela avec vous tous grâce au photos
Mais il fait venir pour comprendre le sentiment que l’on ressent à ce moment là.
On se sent tout petit face à cette nature immense… il faut préserver ces terre somptueuses pour les suivants …
Très important…

Et la, arriva ce qui devait arriver, la pluie se remet à tomber par petites gouttes… mais, comme nous ne voyons pas de pluie, au loin, depuis notre point de vue, nous filons sans s’équiper…
Quelques gouttes viendront nous chatouiller le casque mis pas suffisamment pour que je m’arrête et que je remplace mes gants d’été.
Il fait 18° et on est plutôt bien.

Il es par contre 15.20 et le ferry est à 16.30 à Tommervag et il ne faut pas le louper. Alors on roule (toujours dans la limite autorisée) et on passe les 3 autres bras de mer et 2 fjords par des ponts très haut (pour permettre à de gros bateaux de passer dessous). Nous prenons quelques photos mais surtout des vidéos.
Pour la photo sur le bord de route, je suis un spécialiste.
Je freine, je stoppe sans couper le moteur, je reste sur ma machine, je dégaine mon téléphone de son support sans même enlever mes gants, je shoote, et on peut repartir!
Moins d’1 minute chrono.
Donc quand je peux le faire sans gêner le convoi, je le fait.
Sinon, ça m’arrive de shooter en roulant mais la, je prend quand même le risque de lâcher mon téléphone et de le laisser tomber au sol à la merci des automobilistes qui suivent …
Pas glop car comme vous, il m’est indispensable ! Et surtout lors d’un voyage comme celui là ou il est mon ordinateur portable, mon moyen de paiement rapide, ma carte de nav…
Enfin, vous voyez bien de quoi je cause…
Il est aussi source d’information culturelles, locales, démographiques…
Effectivement, nous communiquons beaucoup tous les trois, et lorsque nous traversons une ville et que nous nous posons des questions existentielles (superficie, nombre d’habitants, spécialités locales ou économiques, date d’évènements marquant…), eh bien je file demander à mon ami Google, et je partage avec les garçons ses résultats.
Donc oui, mon téléphone est indispensable, et il n’est pas question que je le perde…

Revenons à nos moutons…
Ou plutôt à nos élans, ferry et fjords…

Karim, vois un point sublime où il veut faire une photo, il dit photo dans le casque, et dès que JeanFI, l’ouvreur peut s’arrêter, il s’arrête.
Karim fait demi-tour, va rejoindre son point sublime pour sa photo.
Pendant ce temps, je je dégaine le mien, je shoote et je me remets prêt à partir dès le retour de Karim.
À ce moment-là, viennent d’en face, une horde de motard (peut-être 10 ou 15) tous habillés avec leur tenue de pluie, soit noire, soit fluorécente…
Effectivement, vers là où on va, le plafond est bien sombre….
On est à Leira et il me reste 10 km avant le ferry. Au diable les varices, nous restons comme nous sommes et ça va le faire.
Karim a fait sa photo et nous rejoint, nous repartons.

Le parking du ferry est vide et nous en profitons pour filmer une scène.
J’installe la caméra sur son trépied, nous partons en quittant son champ de vision, et nous revenons, comme si de rien était.
Ça nous permet de faire des plans de quelques secondes qui permettrons de chouettes transitions dans notre film à venir…

On embarque dans le ferry.
Quel bonheur de ne plus être speed à démarrer ma moto au booster 6/8 minutes avant d’embarquer…

Séances photos, il ne fait plus très chaud… le vent de face s’additionne avec le vent créé par le déplacement du bateau à 17nds…
On reçoit donc un petit 30 noeuds dans la tronche, (environs 56 km/h) et il es glacé…
Les garçons restent casques et emmitouflés. La traversée ne dure que 25 minutes…
C’est une ligne très fréquentée et les ferry se croisent à chaque rotation.
Au loin, on voit donc le ferry montant, qui fait route en contrebordier (vocabulaire marin pour dire que 2 bateau se croisent bord contre bord) et on peut bien voir sa silhouette bien particulière - je l’ai shooté à travers un écubier latéral…
Ces ferry sont identiques à lavant comme à l’arrière pour ne pas avoir à faire de demi-tour, lorsqu’ils arrivent à quai. En fait les voitures non plus n’ont pas besoin de faire demi-tour. Elles rentrent dans un sens, ils sortent dans le même sens.
Encore une fois on est sur une ligne électrique et quel bonheur de traverser sans bruit…
Ces ferry sont plutôt récents et fabriqués en Turquie, grand spécialiste de la fabrication des bateaux….

À la mise en route de mon moteur, bizarrement, mon écran, TFT est devenu tout rouge, je n’avais jamais vu ça.
J’ai éteint la machine, redémarré, et rebelote, sapin de Noël, tout rouge…
Il a fallu une troisième tentative pour que tout redevienne normal…
Peut-être que l’air marin norvégien ne lui convient pas…
J’en parlerai quand même à mon mécanicien, en rentrant à Toulon, dans 15 jours…
Oui, il reste exactement 14 jours avant la fin de cette aventure… miam…

La route qui nous sépare du débarcadère et de notre ville, étape de Kristiansund fait 11 km.
En fait, à 200 m de l’embarcadère, commence la banlieue avec plein de magasins automobiles, des centres commerciaux, du monde sur la route…
Nous sommes donc en ville déjà…

Arrivé à l’hôtel, prise de possession de nos chambres, de belles chambres avec des vues imprenables sur la mer, et sur le Port de la ville.
Nous retrouvons notre couple d’allemands !!! Trop drôle..

Chacun s’occupe de son rituel quotidien…. Et comme j’ai un peu de temps, j’en profite pour appeler les services clients des fournisseurs de bottes et de gants pour leur parler du pays, et ouvrir des dossiers contentieux que je compléterai à mon retour…

Apéro à 7h15, dîner à 8.00. Le restaurant de l’hôtel s’appuie sur la qualité de la vue qu’il propose, de sa terrasse quand il y a du soleil, mais absolument pas de ces cuisines.
Le repas n’est pas bon, il est servi par un personnel désagréable, nous ne retenterons pas l’expérience demain soir.
Car je ne vous ai pas précisé, et c’est pour ça que ce matin le compte rendu est publié un peu plus tard, Nous restons dans cet hôtel pour deux nuits, et profitons de la journée de vendredi pour un vrai jour de repos.
On a tous besoin.

Pour une fois, je vais au lit de bonne heure. Je me couche à 22h et m’endors immédiatement….
On verra bien demain matin, à quelle heure je me réveille, j’ai fermé tous les rideaux pour faire le noir, mais la lumière passe encore partout…
Promis, je vous raconte….

To be Continued…

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Re: NordKapp … Les CR

14 juin 2024 09:19

Ouf heureux que tu ai une nouvelle batterie
Va quand même falloir que Ducati mette des batteries fiables, le problème est connu et trop répétitif
Merci pour ces belles photos et ton récit


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Re: NordKapp … Les CR

14 juin 2024 09:25

Le restau pas bon, ben tout ne peut pas être parfait dans votre périple sinon vous allez vous habituer à la beauté et vous risqueriez d’être blasé. Les paysages sont superbement magnifiques. Profitez bien de cette journée de repos bien mérité.
il vaut mieux se taire et passer pour un con que de parler et ne laisser aucun doute à ce sujet
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Re: NordKapp … Les CR

14 juin 2024 16:57

Un petit mot sur les hommes et les machines

Faisons d'abord honneur aux machines. Ce sont elles qui nous transportent dans ces lieux incroyables et sans elles nous ne serions que de simples piétons.

Loin de moi l'idée de dénigrer les piétons, mais il s'avère qu'en moto, c'est quand même bien plus sympathique qu'à petits peutons, sans mentionner c'est (un peu) moins fatiguant, surtout quand il s'agit de parcourir plus de 14'000 km, le tout en 35 jours et sans (ré)fléchir, cela va sans dire.

Beaucoup ne jurent que par les Multistrada PP ou RS, quintessence de la Multistrada selon certains, mais plus les kilomètres passent, plus la réalité se fait jour et pour moi elle devient crue au fur et à mesure des contraintes que nous devons affronter quotidiennement.

Ainsi quoi de mieux qu'un pareil road trip pour se rendre compte de la qualité de sa machine. Dans ce cadre, la Rally est incontestablement la plus polyvalente de toutes les Multistradas que vous pouvez acheter à ce jour. Non, non, cela ne sert à rien de tortiller du croupion, c'est simplement une réalité (si, si).

Voici pourquoi : elle vous permet de rouler plus de 500 km sans passer par la pompe (et dieu sait que souvent cela nous a été très très utile), elle est capable de rouler sur tous les types de chemin sans démonter le pilote (ni se démonter), elle peut passer de la route la plus plate au chemin complètement défoncé, de 15 km/h dans des ornières à 180 sur l'autoroute, sans broncher, le tout en un claquement de doigt, que dis-je, en pressant sur un bouton. Elle absorbe toutes les aspérités et les contraintes goudronales que ces routes nous forcent à affronter, dans un confort et une efficience qui laisseraient bien des fadas pantois. Et dois-je mentionner toutes les routes secondaires qui nous permettent de découvrir les campagnes et les montagnes des pays comme l'Allemagne, la Tchéquie, la Pologne, la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie, la Finlande, la Norvège, la Suède, le Danemark, la Suisse, la France, l'Espagne ou le Portugal ? Et si je le fais, dois-je rappeler que toutes ces routes, aussi viroleuses et bucoliques soient-elles, sont (très) souvent pleines de trous, de gravier ou de bosses, sans oublier les obstacles comme les travaux, les animaux, les barrages, les tracteurs, les camions, les camping-cars et j'en passe et des meilleurs ?

Quand on est confronté régulièrement à ces conditions (parfois difficiles), quand on doit pouvoir les parcourir sans appréhension, qu'il fasse beau ou qu'il pleuve, qu'il fasse chaud ou froid, quand on doit être autonome dans (quasi) tous les cas de figure, quand on doit absolument atteindre son objectif quoi qu'il arrive, s'appuyer sur une machine polyvalente capable de rester sur ses roues quoi qu'il advienne et de maintenir son pilote en vie, me semble une chose parfaitement légitime pour des voyageurs comme nous le sommes.

Par ailleurs, quand je me rappelle mon ancienne PP 1260 (fantastique machine s'il en est mais uniquement destinée à des routes plates pour en tirer réellement parti) ou ma précédente V4s sport qui m'a donné bien du plaisir mais qui, in fine, ne peut rivaliser avec ce que peut faire la Rally, je me dis qu'avec des roues de 17 et un monobras, la situation serait autrement plus rocambolesque, voire rock n' roll. Et je n'ose même pas imaginer me retrouver au guidon d'une PP v4 ou d'une RS dans les conditions que nous avons dû affronter (et ce n'est pas fini). Elles seraient probablement passées (enfin pas partout mais dans la plupart des routes), évidemment elles n'auraient pas pu aborder les chemins ou les pistes (et c'est bien dommage mais.comme elles ne sont pas faites pour ça, il ne faut pas regretter), peut-être que deux trois choses auraient cassé, probablement auraient-elles abdiqué au vu des conditions un peu compliquées auxquelles nos Rally ont été exposées, mais le plus important n'est pas là. Avec de telles machines, je n'ose même pas imaginer l'état dans lequel nous serions. Et ça, c'est l'une des forces majeures de la Rally, elle ménage son pilote, quoiqu'il arrive.

Notre périple nous a permis de découvrir toutes sortes de routes. Nous avons eu la chance et le bonheur de pouvoir parcourir les pistes polonaises, lituaniennes, létonnes, estoniennes et finlandaises (en attendant le TET au Danemark et en Allemagne). Nous avons traversé des îles de tous les formats, avec ou sans pompe à essence, avec ou sans route goudronnée. Nous avons traversé des tunnels, avec ou sans rond-point, des villages avec ou sans église, des cols plus ou moins hauts et toute cette variété de paysages, de routes, de chemins ou de pistes, tout ce spectre du possible qui nous a été offert par la nature, tout cela nous avons pu le faire grâce à la Rally. Non seulement nous avons pu le faire dans des conditions parfaites, en toute sécurité, mais surtout nous avons pu progresser sans jamais douter de notre capacité à le faire.

Réellement, la rallye est une machine exceptionnelle qui cache très bien son jeu. Elle permet de traverser toutes les situations, toujours, sans broncher tout en prenant soin de son pilote. Pour les conditions auxquelles nous sommes confrontés, c'est sans conteste la meilleure machine que nous puissions avoir et chaque jour je me félicite d'avoir fait ce choix.

Et maintenant abordons la question des hommes. Pour le coup je vais être simple : merci Antoine, merci Jean-Phi !

Sans vous, je n'aurais jamais vécu pareille aventure. Merci pour votre caractère, votre sens de l'humour, votre ténacité, vos capacités de pilote, votre sens de l'honneur et du devoir, votre bonne humeur (quasi) permanente, votre altruisme, votre bienveillance, votre amitié sincère. Rouler avec vous est un privilège rare. Vivre avec vous ces moments incroyables est un privilège rare. Je le savoure jour après jour, même si je ne suis pas certain de toujours bien réaliser tout ce que je vois et tout ce que je vis.

Merci mes amis pour ces moments exceptionnels, merci de me faire partager vos joies (et parfois vos doutes), merci de savoir apaiser nos tensions (quand elles arrivent, c'est rare, mais ça arrive), merci de m'avoir fait découvrir en votre compagnie ces paysages délirants, merci pour votre indéfectible amitié qui, jour après jour, prends une place très privilégiée au sein de mon cœur.

En conclusion, je n'aurai que ces mots : si vous devez partir quelque part en moto, prenez une Rally et partez avec Antoine et Jean-Phi. Ce sont les meilleurs compagnons de road trip (et pas uniquement) que vous puissiez avoir. Rouler pendant 35 jours, tous les jours, n'est pas chose aisée. Cela requiert une certaine volonté et pas mal de résilience, cela sous-entend d'être capable de surmonter toutes sortes de situations, parfois tendues, parfois répétitives, parfois compliquées, parfois un peu dangereuses, parfois cocasses, mais toujours ô combien savoureuses. Les vivre avec eux garantit d'arriver à bon port. Et ça, ça n'a pas de prix.

Cher Antoine, cher Jean-Fi, les meilleurs moments dans ma vie de motard, c'est à vous que je les dois et pour cela, je suis votre débiteur à jamais.
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Re: NordKapp … Les CR

14 juin 2024 18:02

:clap: quel très bel hommage Karim, autant pour pour les hommes et c’est complètement l’impression que je m’en fais en vous suivant (pas que sur ce trip et parfois de loin par forum interposé selon vos pérégrinations annuelles des FMW), vous respirez toute la description que tu en fais ! :amen:
Et que dire du ressenti de cette Rally !! Qui mieux que vous pourrait le faire de par cette expérience que vous vivez encore actuellement !!! Pour ma maigre expérience - pour le moment - sur cette moto, je retrouve beaucoup de similitudes quant à ton ressenti, rappellant également feu ma 1200 enduro, la technologie et le confort en plus…
Bref, un retex on ne peu plus réaliste à mon sens et un grand bravo pour cette belle narration :clap:
J’espère de tout cœur pouvoir vous rencontrer à l’occasion de votre retour dans nos contrées - sûrement côté luxembourgeois - d’ici le 26 environ ?
Bonne continuation à vous trois et à très vite pour le prochain résumé du jour ! :speed:
Le savoir ne vaut que s'il est partagé... et carpe diem !!
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Re: NordKapp … Les CR

14 juin 2024 21:01

C’est une ode à l’amitié et à la rally. Dans les deux cas je te comprends fort bien avec l’aventure que vous vivez.
il vaut mieux se taire et passer pour un con que de parler et ne laisser aucun doute à ce sujet
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Re: NordKapp … Les CR

14 juin 2024 23:09

J'essaie de faire passer mes sentiments.

Merci de les recevoir.
:amen:
Lee Diot existe, je l'ai rencontré.
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Re: NordKapp … Les CR

15 juin 2024 06:11

et tu le fais très bien
il vaut mieux se taire et passer pour un con que de parler et ne laisser aucun doute à ce sujet
Pierre Desproge
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Re: NordKapp … Les CR

15 juin 2024 06:25

Concernant la machine c'est documenté, vécu et éprouvé.
Concernant les compagnons de route c'est émouvant car tellement bien décrit. L'Amitié scellée sur une profonde estime et confiance de l'autre.
Bravo les mecs !!!

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