Alors on a poursuivi la balade vers Le Beausset puis Le Castellet. J’y avais déjà traîné mes « chausses » plus d’une fois car il faut lui consacrer un peu...de temps pour aller au-delà de la classique « image touristique ».
De très bonne heure ; lors d’une précédente balade, j’avais laissé ma monture sagement garée en dehors de l’enceinte même du village. La circulation y est interdite, sauf aux habitants ; et encore, limitée au strict nécessaire.
Le soleil était encore derrière l’horizon et je franchis la Porte Ouest, présentant un porche en voûte Romane.
L’ambiance encore nocturne, je pensais qu’au détour d’une ruelle j’allais croiser la troupe veillant à protéger la population du Château et le village. Menée par le Chevalier du Guet encadrant ses Gens d’Armes équipés de pied-en-cap de leurs épées et autre masse d’armes. Mais non, bien-sur. On entendit point le cliquetis des armes et ces paroles rassurantes : « - Le guet veille ! Il est cinq heures, bonnes gens ! Dormez, le guet veille ! »...
C’était là les premières Forces de l’Ordre dévolues à la mission de protéger les populations civiles. Elles furent instaurées en 595 par une ordonnance du Roi Clothaire II.
L’histoire véritable du Castellet commence à l’époque de l’empire Romain. Cette première implantation fut connue sous le nom de Castellum . Franchissons encore quelques siècles et nous voilà rendus, en 1212, sous la férule de Pons-Mainier Vicomte de Marseille qui se dispute déjà avec la Maison de Provence . Le Castellum avec la construction du « Château » finit par prendre le nom de Castelet ( petit château ).
Au XIe siècle, le Castellet est mentionné pour la première fois dans les archives historiques. Le château du Castellet est alors construit sur une colline pour se protéger des invasions ennemies. Cette position stratégique lui a permis de résister aux sièges de nombreux ennemis au cours des siècles.
Un siècle plus tard une église sera construite, agrandie au XVIII° , inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1939
En 1434, la famille De Castillon devint propriétaire du château, et le gardera pendant deux cents ans. Il fut donné en dot à la famille De Lombard, lors du mariage de Anne De Castillon et Vincent De Lombard en 1629. Des travaux de rénovation sont alors effectués afin de le rendre habitable, et en 1680 une horloge est installée sur le Campanile. La Famille De Lombard en restera propriétaire jusqu’à la Révolution.
Un nouveau saut dans le Temps nous amène au 20e siècle, en 1923, où il fut décidé de transformer le village en « destination touristique », destin dont nous sommes les témoins actuels.
De nos jours ce village perché a gardé, plus que jamais, son « empreinte » médiévale avec ses ruelles sinueuses et pentues.
On y découvre des échoppes à la façade de pierre, quelquefois flanquées de quelques marches lissées et polies autant par les intempéries que par les fréquentes allées et venues.
En dehors des « éternelles » boutiques à touristes on peut y découvrir quelque atelier d’artiste peintre, de savetier ou encore d’artisan travaillant le cuir.
Au hasard de vos déambulations vous éprouverez un continuel « tiraillement » entre le passé et le présent qui contribue à effacer nos préoccupations habituelles.
Les vestiges du « Château » sont devenus la Mairie mais au fond de la cour une « arche » nommée Le Trou de Madame ( ne me demandez pas pourquoi une telle appellation, j’avoue mon ignorance ! ), permet d’accéder à un point de vue panoramique sur la campagne environnante. Idem en descendant vers le bureau de Poste où on domine « la vallée » ou se dessine le trajet autoroutier puis, plus loin sur l’horizon en vis-à-vis le village de La Cadière.
( Le fameux « Trou de Madame »au fond de la cour !)
J’aime bien ce petit village devenu, presque, intemporel mais pour en apprécier toute la saveur je ne saurais trop recommander d’éviter les périodes estivales et les « vacances ». La meilleure saison, selon moi, est au début du printemps ou l’automne.
Et bien-sur en faisant aussi l’impasse sur le week-end. Ensuite ; considération pratique, en évitant les périodes estivales et « vacancières » on ne paie pas le « parking ». Ben oui, mercantilisme touristique oblige le parking est payant du 1er Avril au 30 Septembre !
Par ailleurs le village du Castellet a acquis une renommée particulière puisqu’il a servi de « décor » à l’oeuvre cinématographique de Marcel Pagnol : La Femme du Boulanger.
En 1938, Marcel Pagnol est un réalisateur reconnu et apprécié de tous. Inspiré par l’ouvrage de Jean Giono « Jean le Bleu », il écrit la « Femme du Boulanger », qui sera son premier long métrage.
Pagnol donne le rôle du boulanger à Jules Muraire, plus connu sous le nom de Raimu.
L’été 1938, Marcel Pagnol accompagné de sa troupe pose ses bagages dans la propriété de Raimu à Bandol, et choisi le village du Castellet comme décor pour son film.
Voilà donc cette parabole temporelle qui s’achève parmi de « Vieilles Pierres » qui, comme je le disais, ont toujours des « histoires » à raconter.
Dans un prochain épisode, peut-être une histoire... d’eau ?
À bientôt les Fadas. Roulez prudemment, mais toujours passionnément.
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) à aller déguster.une crèpe au Roi d’Ys, elles sont excellentes 
….pour répondre à ta question, non je ne peux ni confirmer ni infirmer que Jean Cocteau aurait habité Le Castellet.
…..Alors je révèle « l’astuce » utilisée : la photo a été prise peu avant le lever du jour. Bascule de l’appareil en mode « portrait » ( rotation 1/4 de tour à gauche pour que le flash soit dans le côté « gauche » du cadre, pour éclairer le bouquet des lauriers )
), la conséquence est que « beaucoup moins » de lumière passe par le diaph pour impressionner le capteur. Moralité la vitesse à sélectionner devra être…..lente ! 
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